dimanche 20 mai 2012

C'est fini !

Notre voyage se termine par un mini-séjour de détente en bord de mer, au début de Cap Bon, au sud de Tunis.

Nous voudrions vous faire partager quelques remarques personnelles qu'il faut prendre comme telles …

L'accueil :
"Bienvenue", partout on est salué gentiment par ce "bienvenue en Tunisie, ça va bien ?". Le contact est facile et les échanges bienveillants. Tout le monde est prêt à rendre service ou donner un renseignement.
Enlisé au bord d'une route, le premier automobiliste qui passait s'est arrêté pour nous aider.
Mais dans les zones touristiques la relation est différente et l'on est souvent ennuyé par des rabatteurs de touristes en mobylette. On est sollicité, on pense établir une relation amicale… qui se termine chez un marchand de tapis sans qu'on s'en rende compte à temps.

Le coût de la vie :
Un pain coûte 0,12 €, le gasoil 0,50 €  le litre. Les restaurants : on peut manger un menu complet pour  5 à 8 €. Toute l'alimentation, en général, est peu chère
Il en est de même pour l'autoroute, les campings, ...

Le transport
Le revêtement des routes est bon sur tous les grands axes à part des zones assez longues transformées en pistes "en travaux " mais où il ne semble pas  y avoir une grande activité de travail !
Pour se déplacer en zone urbaine: les petits taxis jaunes pour moins de 1€ permettent de se déplacer partout dans la ville et l'on n'attend jamais pour en trouver un, il y en a partout !  Ils se faufilent à grande vitesse  entre mobylettes, voitures, camions et piétons avec une dextérité qui n'a d'égal que l'émotion du passager !
Les taxis de "louage", minibus de 9 places, permettent d'aller de ville en ville. Ils sont très utilisés.




La conduite :
Conduire en Tunisie nécessite une grande vigilance.  Un piéton peut traverser sans regarder. Les voitures déboitent sans clignotant, les mobylettes roulent à contre sens. On peut rencontrer un automobiliste garé n'importe comment au milieu de la route. Les ronds points sont un exercice particulier où il faut apprendre à se frayer un chemin sans règle précise, il arrive même de rencontrer un deux roues en contre sens !
Et attention aux mobylettes, moyen de transport très utilisé, qui circulent réellement dans un joyeux désordre pétaradant.
A noter qu'il y a souvent des gendarmes aux carrefours et qu'ils nous font volontiers un salut amical à notre passage.

Internet :
Partout des petits centres appelés ici "Publinet" permettent de se connecter à Internet avec ou sans WIFI  pour une somme modique de 0,50 € pour une heure.

Téléphone :
Peu cher si l'on change sa carte SIM par une carte" Tunisiana" (ou Orange) qui permet d'appeler la France pour un prix modique.

Les déchets :
Les magasins sont très généreux en sacs plastiques, l'eau potable est distribuée en bouteilles plastiques … et la Tunisie est envahie des déchets de  plastique.
Souvent,  à l'entrée des villes, le visiteur est accueilli par des champs de plastiques multicolores.   
Pour ce qui est de la gestion des ordures, on a vraiment l'impression que tout est à faire …
De plus, la plupart des chiens sont des chiens errants (de la même race : pas très grands, de couleur beige) et participent allègrement à la dispersion des déchets.



L'école :
Nous avons croisé de nombreux écoliers (les petites filles avec un tablier rose et un cartable rose sur le dos) qui marchent sur de longues distances au bord des routes, à toutes heures de la journée.



Les plus grands (garçons entre eux, filles entre elles) vont de la même façon au lycée, très souvent un grand établissement flambant neuf, à l'extérieur de la ville.


Lycée

Artisans :
On repère facilement les coiffeurs avec les serviettes qui sèchent sur le trottoir. Ils sont très nombreux, souvent côte à côte. Les artisans sont en fait généralement regroupés par corporations : fabricants de babouches, mécaniciens, droguistes, épiceries …

C'était un beau voyage, marqué de rencontres très chaleureuses et enrichissantes.
Nous avons parlé avec beaucoup de l'après-révolution : les réactions sont assez diverses mais tous apprécient la liberté d'expression et l'idée qui domine est celle qu'il faut de la patience et espérer …
Du nord au sud, les paysages sont magnifiques, d'une grande variété et nous avons été agréablement surpris par la volonté sincère des tunisiens de bien nous accueillir dans leur pays. Nous les remercions.



samedi 19 mai 2012

Bizerte, Sidi Bou Saïd

Jeudi 17 mai, en remontant vers Bizerte les paysages changent, il y a quelques vaches dans les champs et … des insectes sur le pare-brise !
Nous croisons des camions surchargés de bottes de paille.





La route longe un très long aqueduc romain qui alimentait en eau la ville de Carthage.


Bizerte ; nous retrouvons la relative fraîcheur du bord de mer.
Bordé par les remparts de la casbah, le vieux port abrite les bateaux de pêche (on se croirait en Provence !).





Nous nous sommes un peu perdus dans la casbah … On y entre par une petite porte et les ruelles étroites et sinueuses desservent des habitations cachées derrière des portes fermées. Ici, pas de commerces ni d'artisans.




 Plus loin, on flâne devant les boutiques, le marché.
Nous avons ressenti Bizerte comme une ville agréable, à la fois vivante et tranquille même si la circulation y est aussi sportive qu'ailleurs ! 






Vendredi 18 mai, c'est avec Michèle et Yves que nous avons visité Sidi Bou Saïd : après un excellent repas chez eux, à Carthage, nous avons grimpé par les ruelles pavées pour découvrir un magnifique panorama sur le golfe de Tunis, Carthage et toute l'agglomération.




Ici encore, le blanc des murs et le bleu des portes et fenêtres sont mis en valeur par les bougainvilliers flamboyants.
Sidi Bou Saïd est devenu un quartier résidentiel et touristique de Tunis.
Merci encore à nos amis de nous avoir fait découvrir ce village qu'ils connaissent si bien.









Bien que photographe "en second", Marie-Claude fait des photos de premier ordre. Elle est spécialisée par la prise de vue "en roulant" et affectionne particulièrement les portes. Marie-Claude est également capable de faire un excellent potage avec deux oignons et trois lentilles !



Claudie assume la fonction d'assistante vidéo pour les séquences mobiles sur la route.
C'est aussi notre trésorière en chef, avec elle nos comptes sont tenus au millime de dinar près!


mercredi 16 mai 2012

Kairouan

Mardi 15 mai, route de Tozeur à Kairouan, journée un peu compliquée …
Nous nous rendons d'abord à Metlaoui pour visiter les Gorges de Selja avec le petit train touristique "Le Lézard Rouge". Pas de chance : vu la baisse de touristes, il ne fonctionne plus qu'un jour par semaine, le vendredi, donc pas aujourd'hui.
Nous décidons de reprendre la route vers le nord en traversant la région montagneuse  au nord de Metlaoui, connue pour ses carrières et usines de phosphate.



Les figuiers de Barbarie sont en fleur, certaines figues sont déjà mûres.




Bien que la Brigade Touristique nous ait assuré que la région de Gafsa est calme en ce moment (il y a eu récemment des manifestations assez violentes), nous prenons une autre route pour rejoindre Sbeitla où nous envisageons de passer la nuit.
Arrivés sur place, nous ne sommes pas acceptés pour la nuit sur le parking prévu. Nous interrogeons la police qui nous indique un autre endroit que nous avons des difficultés à trouver … et puis c'est la confusion : différentes personnes veulent nous aider mais il est difficile de savoir si c'est intéressé ou non … et puis nous nous trouvons dans un attroupement : c'est le jour où les chômeurs touchent leurs indemnités et les esprits s'échauffent … nous préférons nous faire oublier en reprenant  la route.

La route est un peu difficile car de longs tronçons sont en travaux et ressemblent à des pistes.



Arrivés à Kairouan, nous nous laissons prendre en charge par un homme à mobylette qui nous amène à un bon endroit pour passer la nuit ! Ouf !
La contrepartie de ce service, sera la visite de la ville le lendemain avec lui … en fait se sera avec son frère qui est venu nous chercher avec sa mobylette, deux boîtes de gâteaux (makroudhs) et un taxi … c'est aussi ça la Tunisie !

Kairouan est la quatrième ville sainte de l'islam, après La Mecque, Médine et Jérusalem.
La Grande Mosquée est la première de toutes les mosquées de l'occident musulman.






Le bassin des Aghlabides (9éme siècle), alimenté par un aqueduc de 36 km, ravitaillait la ville en eau.




Abou Dhama portait en permanence sur lui des poils de la barbe du prophète. C'est pour cela que son mausolée est appelé la Mosquée du Barbier.




Les heures des 5 prières quotidiennes

Au-delà des grands monuments, notre promenade dans la vieille ville nous a fait découvrir de très nombreuses petites mosquées dans des ruelles blanches et bleues agrémentées de portes anciennes. 







Ces portes, quelquefois de style berbère, ont souvent une histoire : la signification des signes, le passage pour les hommes, pour les femmes, pour les enfants, la main de Fatma pour toquer, …


Porte berbère : trois tocs sur le battant de gauche pour les hommes, deux tocs sur le battant de droite pour les femmes, un toc sur la petite porte pour les enfants



Il ne faut pas oublier que les makroudhs sont une des spécialités de Kairouan.